Le 4 juillet 2018 : des nouvelles [Grossesse]

Désolée, je vous avait laissé(e)s avec des points de suspension en vous disant que notre 2e rdv de suivi se déroulerait juste avant notre départ en vacances, et dans l’émulation, je n’ai pas eu le temps de publier.

Entre temps, nous avons eu la 3ème écho (rassurez-vous lecteurs français, ici en Belgique, nous avons droit à 1 écho par mois – et heureusement, je ne sais vraiment pas comment vous faites avec 1 écho par trimestre, chapeau).
Tout va bien. Tout à l’air plus que normal pour nos 14+6 SA et j’ai réalisé aujourd’hui le fameux test « NIPT » (ou test prénatal non invasif) pour la détection d’une éventuelle trisomie. Cerise sur le gâteau, puisqu’il s’agit d’un test génétique et même chromosomique, on connaîtra par la même occasion le sexe du BabyBump. Mon moi-même me dit que c’est un garçon, mais comme ça fait bien longtemps que je ne me fais plus confiance, je dirai wait and see…

Cela me parait toujours aussi fou d’écrire ces lignes… Depuis la dernière écho de lundi, je réalise un peu plus que j’ai un bébé qui grandit tranquillou à l’intérieur de moi, car là il ressemblait quand même bien à un « vrai » bébé, pas juste à un têtard avec des excroissances au niveau des membres, mais cela reste tellement surréaliste! (jsuis pas belge pour rien au moins)

Les « gens » autour de nous nous pressent – vous avez une idée du prénom? et les couleurs de la chambre? sinon tu penses allaiter? plutôt accueillante ou crèche? tu crois que tu vas demander la péridurale?
J’ai même une collègue qui m’a dit que j’avais l’air déprimée pendant cette grossesse. Elle connait nos problèmes de fertilité, elle a suivi de près  mon épisode by-pass et je crois qu’elle s’attendait à ce que je sois littéralement sur un nuage du matin au soir.
Et concrètement, non, je ne suis pas sur un nuage toute la journée. Évidemment, je mesure la chance inouïe qui nous est offerte de vivre une grossesse spontanée, mais on ne sort pas « comme ça » de 8 années d’infertilité… Pourquoi nous, pourquoi pas eux/elles? Puis on est tellement plus conscients que les choses peuvent mal se passer, à n’importe quel moment. A la lecture du positif, ma seule préoccupation était d’exclure une GEU ou un œuf clair, à la 2ème écho, c’était de m’assurer que l’évolution se fasse correctement, cette fois-ci, je vis dans l’attente du résultat du test de trisomie. Alors non, je ne suis pas sur un nuage, j’ai les 2 pieds bien sur Terre.

Cela étant dit, on est quand même passés par les annonces, parfois de façon un peu maladroite, parfois de façon très émouvante. On a aussi commencé à se renseigner pour les places dispos en milieu d’accueil et pour l’instant, on hésite entre une accueillante un peu vieux jeu, pas très flexible mais très structurée et une crèche beaucoup plus « open minded », très flexible, mais un peu plus chère.
Bref, on avance pas à pas, on essaie de ne pas mettre la charrue avant les bœufs, mais d’être un minimum OP pour quand il/elle débarquera…

Je ne sais pas encore quel sera l’avenir de ce blog… j’ai envisagé plusieurs options sans pour autant trouver celle qui me convenait réellement, donc en attendant, je squatte encore un peu ici, car je continue à penser très fort à toutes mes copines de galère, à croiser et à espérer tellement fort…!

Le 8 mai 2018 : on reprend notre souffle

Merci à vous toutes pour vos croisages, ô combien efficaces, et pardon pour mon silence, j’ai encore du mal à réaliser tout ceci…

Le 8 mai dernier donc, 8h16, un point qui clignote, et puis le son des battements de son cœur… celui de Pilou et le mien devaient battre presque aussi vite…

Prochain rdv, le 4 juin, la veille de notre départ en vacances.

Le 8 mai 2018 : retenir son souffle…

J’ai commencé des dizaines d’articles, tentant de raconter ce qu’il nous arrive depuis 1 semaine, sans parvenir à trouver les mots. Alors je me dit que le mieux, c’est peut-être juste de me lancer…

Mardi 24 avril 2018: quelques gouttes d’urine sur un bâtonnet, 2 lignes apparaissent rapidement

Mercredi 25 avril 2018: nouveau test, digital cette fois, un « 3+ » apparait après quelques minutes. PDS réalisée chez mon médecin traitant et SMS reçu à 18h – positif

Jeudi 26 avril 2018: J’appelle mon médecin traitant pour connaitre le taux, il me répond « 7.000 et quelques » – Bienvenue dans le monde ultra naïf des fertiles…

Vendredi 27 avril 2018: première écho au centre PMA, le gynéco de garde est vraiment stupide, un sac embryonnaire de 6mm, vésicule vitelline et un grain de riz, pas d’activité cardiaque car « c’est probablement trop tôt »

Samedi 28 avril 2018: Je rappelle le centre PMA pour connaitre mon taux « 14.894, ça a doublé mais ça reste en dessous de la courbe. Revenez le 3 mai pour une nouvelle écho ».

Pilou et moi avons décidé d’attendre notre « premier » rdv avec un gynécologue de ville, le mardi 8 mai donc, et de rester confiants.

Malgré tout, nous restons en apnée jusque là… Croisages acceptés.

Le 10 avril 2018 : revenir, en PMA

Croyez-le ou non, mon Pilou, c’est le meilleur Pilou de tous les siècles (ou bien il s’est juste rendu compte qu’il se rapproche dangereusement de la quarantaine et c’est la fameuse crise qui pointe le bout de son nez…)!

En parlant de je-ne-sais-plus trop quoi il y a quelques semaines, il m’a avoué que ce manque d’enfant commençait à le peser très fort et voulait vraiment qu’on s’y remette sérieusement pour espérer une grossesse cette année encore. Je lui ai répondu qu’on faisait ce qu’on pouvait en attendant le rdv de juillet, et que j’espérais que l’hôpital où se déroulera notre rdv serait au taquet (pour rappel, il s’agit du 2e hôpital, plus proche de chez nous mais un peu moins spécialisé que le 1er qui se situait à Bruxelles).

Pilou m’a répondu que si je ne faisais pas confiance au Pr. DS (du 2e hôpital donc), rien ne m’empêchait de prendre rdv avec notre gynécolove (du 1er hosto à Bruxelles) aussi, et qu’on aurait peut-être même un rdv plus tôt là-bas (je vous ai dit que je le kiffe à mort mon Pilou d’amour??? :-D).

J’ai donc suivi son conseil, pris rdv en ligne (nouvelle procédure apparemment), attendu un retour de l’hôpital, attendu encore, et finalement, pris l’initiative de les appeler pour voir ce qu’il en était. Premier rdv dispo mi-mai, mais si vous acceptez le dépassement d’honoraires (vas-y, fais péter, on n’a plus consulté depuis plus d’un an, on peut bien se permettre une petite folie) je peux vous mettre le 3 avril. Heuuu, comment te dire, on était le 28 mars, ça faisait un peu court en terme de planning. Le 17 avril alors? Ok, banco, on y va, on fonce!!!! (Toujours décrocher son téléphone pour « speaker » à des « vrais » gens, les outils « on-line » c’est le mal)

Pilou n’en revenait pas, moi non plus, je n’arrive toujours pas à me dire que dans 1 semaine, on sera à nouveau « back in the game »!

fyeah

C’est un truc de dingue! Bon, je sais que je ne dois pas m’attendre à un rdv révolutionnaire, que je ne serai pas plus avancée sur les possibilités qui s’offrent maintenant à nous (IAC puisque mes cycles sont +/- réguliers, simple stim’, nouvelle tentative MIV avec des avancées techniques significatives, FIV ICSI,…?) mais qu’importe, la machine sera enfin relancée, je vais aller refaire tous mes examens et pds le cœur léger, et me préparer du mieux possible à cette reprise PMesque!

Je sais que plusieurs articles de copinautes ont été rédigés sur le sujet, mais si vous avez des petits conseils et/ou suggestions à me faire pour la reprise (relaxation, alimentation, méditation,…), je suis évidemment preneuse!

A dans 1 semaine pour la suite 🙂

Le 12 mars 2018 : revenir, un peu

Pardon.

Pardon d’avoir déserté, de ne plus avoir donné de nouvelles, de ne plus avoir partagé des bouts de quotidien ou les suites de l’opération.

Encore une fois, que dire quand tout va bien?

Pour être franche, je me sens de moins en moins à ma place « ici », sur la blogo PMA. Mes « anciennes » copines de galère ne le sont plus, j’en suis ravie pour elles, réellement, sincèrement, mais leurs blogs remplis de jolies histoires me renvoient mon reflet un peu vide et morne. Je n’ai pas non plus suivi les aventures des petites « nouvelles », je m’en excuse, mais leurs blogs remplis d’espoir et de tentatives PMesques me renvoient mon reflet un peu vide et morne…

iooo

Pour le côté un peu plus positif des choses, parce que tout ne peut pas être que tout noir…Ça y est! Je suis marraine, la petite princesse est née le 23 février dernier et se porte comme un charme. Elle est évidemment la plus belle petite fille du monde et je suis très heureuse de voir entrer ce petit être dans ma vie! Je me sens très liée à elle, je suis tellement à l’aise avec elle dans mes bras, ce qui n’a jamais été le cas avec les autres bébés avant, c’est assez étrange comme sensation, mais c’est très grisant également. Bref, je déborde d’amour pour elle, et je compense un peu mon manque d’enfant avec elle…

o-m-g-baby
J’ai une Marraine cinglée, et je n’aurai pas peur de l’utiliser! :’-D

Les suites de l’opération (by-pass) sont toujours aussi positives également.
Ma dernière PDS de début février en est la preuve, avec des valeurs pile dans la norme pour tout, glycémie, triglycérides, vitamines,… sauf pour le cholestérol, mais qui a lui aussi énormément baissé par rapport aux valeurs pré-op!
Et je le ressens physiquement aussi : -34kg sur la balance. Ça y est, j’ai retrouvé mon poids de jeune fille, celui que j’avais lorsque j’ai rencontré Pilou. 64,5kg toute nue.
Je ne sais pas si ce sont les tailles qui se sont modifiées depuis (il y a 12 ans quand même), ou si c’est ma morphologie qui a changé (hypothèse avancée par Pilou et probablement la seule véridique) mais je rentre à présent dans un 38 (pour le bas) et un S/40 pour le haut.

model
En gros, j’ai trop le swag^^

Je fais toujours attention à manger équilibré, même si les petits « extras » me sont moins fatals qu’avant (coucou les bonbons acidulés et morceaux de chocolat noir). Je mange plus en quantité aussi, tout en restant très raisonnable cependant (30cl de soupe, et le fameux 1/2 assiette de légumes, 1/4 de protéines et 1/4 de féculents – mis à l’échelle de mon estomac, of course).
Je continue le sport aussi, et je pense sérieusement à ajouter une séance plus intensive que l’aquagym avec mon prof sexy, mais je dois encore étudier les possibilités quant aux horaires, et à ma résistance physique et morale ^^
Il me semble avoir atteint une phase de stabilisation pour le moment, ça fait quelques semaines que je ne perds plus, ça me frustre un peu, mais j’essaie de rester patiente.

La patience… parlons-en, tiens! Ma coiffeuse me faisait justement remarquer que j’étais bien patiente, rapport à mon revirement de couleur de cheveux. Apparemment, passer d’un rouge cuivré au blond requiert une certaine dose de patience. Je me suis retenue de dire qu’après un peu plus de 7 ans d’attente pour faire un mioche, j’avais plutôt intérêt à être patiente.
Croyez-le ou non, après une phase d’insouciance en mode « le bébé? oh, on verra hein, on est bien à deux, et puis de toute façon, avec l’opération, je ne peux pas maintenant, faut que j’attente au moins 1 an » auquel je croyais dur comme fer, mes vieux démons reviennent me hanter.
Mes cycles sont réguliers. Depuis l’opération, j’ai des cycles d’une durée moyenne de 34 jours, la grande classe pour moi qui ai connu des périodes de disette cyclique…
Toujours est-il que cela ne fait pas mes affaires, car j’ai téléchargé une jolie app’ pour suivre mes cycles et monitorer un peu tout ça. Et ça me rende complètement dingue car cette jolie app’ ne se gêne pas pour me rappeler en même temps mes périodes dites « fertiles ». Je me jette donc tous les mois sur Pilou qui commence à deviner mon petit manège, pour au final voir mes règles arriver. Déception de l’énième échec, mêlé au soulagement de cette régularité qui semble perdurer.
Que faire? Patienter semble être la réponse adéquate. Sauf que j’en ai ma claque de patienter! Je veux que les choses bougent, je veux tomber enceinte, je veux un bébé!!!
Je crois que ce que je ne supporte pas, c’est que notre statut de couple infertile soit à présent un fait immuable pour la plupart de nos proches.
La voyante de ma maman (oui, je sais, quelle référence… n’empêche…) ne « voit » toujours rien pour nous justement, nos amis ne nous posent plus aucune question concernant une éventuelle reprise de la PMA ou des essais, même ma belle-mère ne nous parle plus de la tante de la voisine de la coiffeuse qui est tombée miraculeusement enceinte après avoir fait un pèlerinage à Lourdes, avoir récité 5 « Je vous salue Marie » et s’être aspergée d’eau bénite de la fontaine d’Outsiplou-Les-Bains. A vrai dire, c’est exactement ça qui m’a mis la puce à l’oreille. Même elle qui rêve de devenir grand-mère a finalement « laissé tomber ». C’est comme si l’on portait à présent une croix sur notre front et que l’on murmurait à notre passage « tu vois, c’est le couple dont je t’avais parlé, tu sais, ceux qui ne peuvent pas avoir d’enfants ».
Je me refuse à porter cette croix!

Alors que ces pensées tournaient en boucle dans ma tête, Pilou fût, une fois de plus, mon sauveur. Le premier jour de ce nouveau cycle, c-à-d mercredi dernier, alors que je lui faisais remarquer que le précédent avait duré un chouïa plus longtemps, il m’a répondu de but en blanc « qu’il faudrait reprendre rdv chez le Pr. DS, parce que si on veut un enfant, il faudrait qu’on s’y mette maintenant et pas dans 10 ans ». Je l’ai regardé avec des yeux de merlan frit, tellement sa réplique était inattendue pour moi! Je lui ai vaguement ressorti la consigne post-op « pas avant 1 an », qu’il a balayé d’un revers de la main en rétorquant que, de toute façon, le temps qu’on décroche un rdv avec Pr. DS, on y serait presque. Et encore une fois, il avait raison! Dès le lendemain, je remplissais le formulaire « on-line » pour obtenir un rdv (on dirait que le téléphone, c’est déjà totalement désuet), et dans l’après-midi, je recevais la réponse du secrétariat : rdv fixé au 12 juillet 2018. Bon, ben merci, à dans 4 mois alors…

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Il est bien entendu qu’en attendant cette date, nous mettrons tout en œuvre pour procréer naturellement, mais vu nos succès inexistants jusqu’à présent, autant vous dire que je décompte les jours…

Bref, nous revoilà *presque* en selle! Inutile de vous dire que je trépigne déjà d’impatience!!!

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Le 7 décembre : quand tout va bien

Un bon bout de temps depuis mon dernier article, tellement de choses se sont passées, et en même temps si peu! Voici quelques nouvelles en vrac:

  • Je vais être Marraine!

C’est complètement dingue. J’ai 2 grands « demi »-frères, qui ont eu 3 et 2 enfants, pas un seul ne m’a demandé d’être marraine. Je finissais par croire que j’avais un panneau sur la tête, genre « cette fille n’est pas digne d’être maman ni même marraine ». Et il y a 2 mois, ma meilleure amie m’a fait le plus merveilleux cadeau qui soit! Je vais donc devenir Marraine d’une petite puce, attendue pour février 2018. J’en suis très heureuse, je l’aime déjà tellement si fort, j’ai hâte de la tenir dans mes bras 🙂

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  • Je me pèse tous les jours

Ben oui, quand on a souffert de problème de poids toute sa vie, ça devient vite une addiction de voir les chiffres de la balance diminuer tous les jours! Alors j’avoue, je suis devenue accro à la sensation, et ça fait un bien fou.
Petite récap rapide de mon poids sur ces 3 derniers mois :
– 98,kg 15j avant l’opération
– 95,5kg jour de l’opération
– 71,9kg aujourd’hui

23 kilos se sont donc envolés depuis le 24 août 2017 grâce à ce fameux by-pass, et il en faudrait encore une bonne dizaine pour me satisfaire pleinement.

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Alors attention, pour ceux et celles qui croient encore qu’il s’agit d’une solution de facilité, sachez que ce n’est pas le cas! J’ai déjà fait plusieurs malaises depuis. Avec quelques sucreries (cruesli du petit déj, des crêpes dont je mourais pourtant d’envie, biscuit aux céréales) mais aussi avec des produits beaucoup plus normaux comme des œufs, de la purée, ou des nouilles par exemple. Le malaise, appelé « dumping », se définit chez moi par une accélération du rythme cardiaque, des tremblements, diarrhée et un énorme coup de fatigue. Quand cela se passe à la maison, il suffit de m’allonger une trentaine de minutes et le malaise passe petit à petit, mais au travail, c’est beaucoup plus difficile à gérer et à rester concentrée.
Donc non, ce n’est pas une partie de plaisir, sans compter les innombrables frustrations (plus de resto, plus de sorties entre amis/collègues/famille, plus d’alcool du tout), la gestion des envies (dont les fameuses crêpes), et les jours où rien ne passe et où on n’a envie de rien justement (la simple idée d’ingurgiter un aliment me file la nausée).
Pour l’instant, j’arrive à plutôt bien gérer mon schéma alimentaire (c’est l’avis de ma diététicienne en tout cas):
– 1 petit gervais (60g) vers 10h du matin (je n’ai jamais pris de petit déj, même avant l’opération)
– 1 biscotte avec du cottage cheese ou 1 soupe à 13h
– 1 fruit à 16h
– repas du soir (50g de viande ou poisson avec légumes et très peu de féculents) vers 19-20h

Ces derniers jours, je sens que la tentation n’est pas loin, et j’avoue parfois tester un peu mes limites, comme hier, où j’ai dégusté une petite pâtisserie marocaine, ou encore des biscuits de noël confectionnés par ma collègue. Pas de dumping suite à ces tests, heureusement, mais je sens que les mauvais réflexes ne sont pas loin.
Je me fais donc violence certains après-midi pour sortir ma clémentine ou ma pomme au lieu d’un petit pot d’Alpro soja au chocolat…

Cette semaine a été dure au niveau perte puisque j’ai vraiment joué au yo-yo et j’ai l’impression que ce n’est pas fini. Je ne peux même pas prétexter un SPM récalcitrant puisque j’ai eu mes règles la semaine dernière! D’ailleurs, en parlant d’elles…

  • Je surveille mes cycles

watching

D’après les médecins, mon SOPK devrait s’amenuiser avec la perte de poids déjà engagée et je devrai récupérer des cycles réguliers à pratiquement 100%.
J’ai donc téléchargé une application pour surveiller tout ça, très pratique, très girly, et qui me permet en sus de « switcher » en mode grossesse quand le moment sera venu #JeMeFaisRireTouteSeuleParfois. J’ai donc complété très religieusement les différents encarts de l’appli lors de mon premier cycle, mentionnant tous mes symptômes, jusqu’à la texture de mes glaires, très girly que je vous dit.
Je suis sur le cul! Figurez-vous que mon dernier J1 a débarqué pile-poil 33 jours après le premier!!! Alors voilà, petit effet de surprise quand même, mais cela va-t-il durer, c’est une autre question…
Toujours est-il que nous sommes en mode câlins freestyle avec le Pilou et advienne que pourra… pas très raisonnable se diront certains, mais je les rassure immédiatement, ce n’est pas avec notre rythme frénétique de pandas narcoleptiques qu’il risque de se passer quelque chose!

  • Je reprends le sport

Apparemment, c’est une des conditions de réussite du by-pass. Alors tous les jeudis, je ressors mon maillot et je vais faire trempette pendant 1h avec mes « copines » d’aquagym. Il s’agit principalement de dames « d’un certain âge » mais qui ont au moins le mérite de continuer à se bouger les miches, j’apprécie. Je ne vous cache pas que la motivation réside à un tout autre endroit, à savoir les miches du prof justement… et c’est une sacrée motivation!!! Comme je l’ai avoué à mes collègues, ça fait bien longtemps que je n’avais pas vu de spécimen comme ça en vrai! Tout bénef’ pour moi donc, espérons que ça dure^^

sandy

  • Je deviens une addict du shopping

Sérieux, maintenant que même des chaussures me vont (vous savez, la magnifique paire de bottes que je n’arrivais pas à fermer plus haut que mi-mollet avant…), je suis en proie à une véritable addiction. Je peux à nouveau aller dans tous les magasins et y trouver ma taille puisque je re-rentre à présent dans un 38/40. Une véritable catastrophe porte-monnesque (si si, ça se dit) mais quel plaisir!

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  • J’aurai un an de plus dans 4 jours

Happy birthday to me! Je suis assez sereine cette année, plus que les 3 dernières en tout cas, et ça fait beaucoup de bien. Pour faire durer cette zénitude, j’ai d’ailleurs réservé un petit wellness privatif avec soin, massage et collation pour le D-day et j’ai vraiment hâte d’y être!

birthday

  • Je veux toujours être maman, je suis et reste plus que jamais une PMette

Malgré la régularisation de mes cycles (encore très relative évidemment), je pense toujours PMA. Il m’est difficile d’imaginer pouvoir tomber enceinte naturellement malgré ce qu' »on » dit et j’ai déjà négocié une reprise de la PMA en septembre 2018. Par contre, j’avoue que j’ai quand même l’espoir secret de Gertruder l’année prochaine. Les annonces de grossesses se font de plus en plus rares, la majorité de nos amis et proches ayant déjà 1, 2 voire 3 mômes, mais les dernières restent toujours aussi difficiles à vivre. Je sens que cette envie est plus présente que jamais et je crois que pour Pilou aussi, nous sommes donc plutôt impatients que cette fichue roue se décide enfin à tourner!

fingers-crossed

 

*** J’espère que cette période de fêtes de fin d’année sera clémente à toutes et tous, celles qui sont en pause, celles qui attendent, celles qui protègent leur bulle, celles qui couvent, celles et ceux qui pouponnent… Que la Force soit avec vous! ***
Bisous étoilés

Nous, les oubliées…

Cela fait un moment que cet article me trotte dans la tête. Depuis quelques semaines, une vague de « miracles » traverse la blogosphère. Comprenez des grossesses inespérées. Beaucoup de ptits deuzièmes arrivés naturellement après une fiv, mais aussi des positifs avant fiv, des « je ne l’espérais plus » d’infertiles confirmées, bref toute la panoplie. On pourrait presque […]

via Nous, les oubliées… — Les tribulations de Mamzelle Fleur

Le 24 août : D-Day + la suite

5h30, le réveil sonne. Je me lève en mode zombie, me félicite d’avoir déjà placé quelques petites culottes, des t-shirts et mes affaires de toilettes dans ma petite valise.

Je rassemble encore quelques affaires, regarde Pilou petit-déjeuner, et c’est le moment de se mettre en route.

Pas trop de trafic, on arrive aux admissions, il est 7h32. Il nous faudra patienter plus d’1h pour régler mon admission, j’entre donc dans ma cosy petite chambre vers 8h50. Nous nous installons, Pilou a prévu de travailler depuis ma chambre en partie puisque, par le truchement du hasard, il doit gérer un projet dans cet hôpital le jour même.

L’infirmière passe prendre mes constantes, la diététicienne passe me (re)briefer sur l’alimentation post-op, et là, j’attends, j’attends, j’attends.

C’est finalement vers 12h que les brancardiers viendront me chercher. Un dernier rapide bisous à mon Pilou d’amour, me voilà partie avec les brancardiers. Le chemin n’a pas été long, 2 étages plus bas, ils me parquent dans la zone d’attente. Et j’attends, j’attends, j’attends, le tout en me caillant les miches sévère. Je crois qu’il a du s’écouler à nouveau une bonne heure avant qu’on ne vienne me chercher.

Cette fois était un peu différente puisque l’assistant anesthésiste arrive avec le lit/brancard sur lequel je me ferai opérer. Il demande de m’y installer, me place la perf, et m’emmène vers un nouveau box pré-op, où je me ferai anesthésier. Une des pires AG dont je me souvienne, à peine le produit injecté dans ma perf que j’entends mes oreilles bourdonner de façon assourdissante, j’ai juste eu le temps d’entendre l’assistant me demander de respirer à fond, et j’étais partie… pas très zen comme AG.

Je me réveillerai ensuite vers 16h et à 16h30, d’autres brancardiers me ramèneront en chambre. Pas très bon souvenir de cette ¨utain de salle de réveil, et de l’après-midi écoulée, il ne m’en restera qu’un très vague souvenir. Mais l’opération s’est très bien déroulée, les médecins passent me voir et m’assurent du bon résultat de celle-ci.

Pilou me laisse vers 21h, et j’essaie de me positionner pour dormir. Autant briser le suspense de suite, j’ai passé une nuit de merde! Pas moyen de me retourner, ça fait trop mal, je suis donc condamnée à dormir sur le dos (chose que je ne fais jamais), avec tout le gaz (qu’ils ont utilisé pour travailler en laparoscopie) qui m’écrase la cage thoracique. Entre impossibilité de faire pipi dans leur merveilleuse panne, lever pour faire pipi dans le WC, l’impression d’avoir le ventre écrasé par un bloc de béton de 50kg en me mettant debout, le pipi vert (rapport au bleu de méthylène utilisé pour repérer d’éventuelles fuites à ma nouvelle tuyauterie interne), les anti-douleur toutes les 6h, le comprimé de morphine entre 2 prises de Dafalg*n qui me fera faire un joli malaise et les infirmières de nuit exécrables, je te laisse imaginer mon état lorsque je me résigne à rester éveillée à 6h30…

J1 Post-op
Je supplie Pilou de venir me tenir compagnie dès le matin, mais le pauvre est surbooké et doit en sus aller faire les courses pour subvenir à mes besoins post-op (très limités soit-dit en passant), il n’arrivera qu’en début d’après-midi. Sa maman et sa tante viendront me rendre visite plus tard encore, ce qui me vaudra une jolie tension à 15/9, du jamais vu pour moi. Le drain est enlevé (il m’en reste d’ailleurs toujours quelques stigmates avec 2 mini bouts de fils qui dépassent encore de ma cicatrice), les plaies sont nettoyées, la perf enlevée et on viendra m’apporter un yaourt nature vers 19-20h. J’ai péniblement mangé 1/4 de ce dernier, et j’étais rassasiée. Nouvelle nuit d’enfer avec un bloc de béton qui s’est un peu allégé, plus que 30kg environ…

J2 Post-op + sortie
Ça y est, je vais enfin pouvoir regagner mes pénates et me vautrer précautionneusement dans mon lit bien moelleux! Je dois avoir évacué la chambre d’hosto pour midi car le service est fermé durant le reste du w-e. On m’apporte le petit-déjeuner vers 7h30 : 2 biscottes, un petit carré de minarine, un petit carré de gelée de cerise, un yaourt, et un thé. Première erreur, je bois une gorgée de mon thé avant de me rendre compte que je ne suis pas censée boire 30 minutes avant ni après le repas. Je laisse donc qq minutes passer et tente de manger une biscotte. Échec, je ne suis parvenue qu’à grignoter 1/4 de la périphérie de cette fichue biscotte. Je me lève ensuite tant bien que mal pour regrouper mes affaires en attendant Pilou, qui arrivera vers 11h15. L’infirmière m’annonce qu’il faut que je reste encore un peu car vu que je n’ai pas mangé le matin, je vais devoir manger le repas du midi afin qu’ils s’assurent que l’absorption de nourriture se passe bien. Vers 11h45, on m’amène donc le fameux plateau repas, et finalement, ça me donne plutôt envie. Une petite quenelle de cabillaud mixé, une crotte de purée et des brocolis mixés itou. Moi qui n’apprécie pas le poisson plus que ça, je me suis surprise à « engloutir » 1/2 quenelle de cabillaud, et la moitié des pdt et des légumes. Ça passe plutôt bien, l’infirmière est contente et me donne mon dossier de sortie. Le chemin du retour a été remuant car chaque soubresaut me faisait ressentir tout mon intérieur, mais quel bonheur d’être enfin chez soi!

Et après?
Tout s’est vraiment bien passé. Je devais avoir un shot de fraxiparine pendant 10 jours vu mon peu d’activité physique, j’aurai clairement pu le faire moi-même, mais ayant reçu une ordonnance pour un infi à domicile, Pilou m’a convaincu de l’utiliser. Les douleurs se sont estompées au fil des jours, j’ai même pu recommencer à dormir sur le côté à J4 post-op, je vous raconte pas le bonheur (qui tient à peu de chose finalement^^). L’alimentation est restée problématique, dans le sens où je n’avais pas faim, que les biscottes, ça va bien 2 minutes, et que manger mixé pendant 2 semaines, ça court sur le haricot très vite. Même avec les morceaux à partir de la 3e semaine post-op, ça reste compliqué, mais ça va déjà mieux.

Et maintenant? 1 mois post-op
Tout va bien. En terme de perte de poids, j’en suis aujourd’hui (pile 1 mois) à -11,2kg (donc 1/3 du poids total à perdre). Je remets déjà des vêtements que j’avais mis de côté pour vendre, finalement, j’ai du refaire le switch et ma pile « à vendre » se compose maintenant essentiellement de mes vêtements « grande taille ».
D’après Pilou, j’ai déjà arrêté de ronfler, et je me sens plus reposée le matin, signe que mes apnées ont du diminuer également.
J’ai repris le travail il y a une semaine et c’est gérable malgré les coups de mou à 12h, 14h et 16h, que j’arrive à palier à coup de classement/scan/ou divagations diverses sur le net.
L’alimentation reste parfois un peu délicate. Ma mauvaise habitude de ne pas prendre de vrai petit déjeuner le matin me colle aux basques, puisque j’arrive difficilement à manger quelque chose, alors en attendant un conseil avisé de mon chirurgien, j’en suis à 1/2 P*m-pote vers 9h30. Le reste de la journée est plus facile à gérer, 1 tranche de pain grillé quand j’étais à la maison, 1 biscotte au travail avec fromage à tartiner, j’ai récemment découvert que la Kn*cki passait plutôt bien aussi, ou 3/4 de soupe (format 33cl encore trop copieux pour moi), puis 1 fruit ou 1 petit gervais (qui passe super bien, merci le format 50g) vers 16h, et le soir, on va dire que je picore dans l’assiette de Pilou, car je mange un bout de son morceau de viande, quelques uns de ses légumes et 1 des ses petites pdt. Ça tombe bien, puisqu’il est au régime aussi, et sur la bonne voie puisqu’il s’est déjà délesté de 8kg !
A partir d’aujourd’hui, plus de restrictions, je recommencer à manger des légumes qui m’étaient interdits- champignons, oignons, famille des choux et des crudités, ainsi que pâtes, riz, quinoa, pain. Je peux aussi essayer de recommencer à boire de l’eau gazeuse (mais là, j’avoue, j’ai triché car le plat, c’est un supplice pour moi, alors la semaine dernière, j’ai déjà recommencé le pétillant en faisant un mélange à base d’eau gazeuse finement pétillante et d’une eau plate aromatisée sans sucre, quel bonheur!).
A propos de la boisson, c’est probablement la seule consigne qui m’est insupportable : ne pas boire 30 minutes avant et après les repas. J’étais très optimiste avant l’opération « de toute façon, je ne bois jamais en mangeant! » mais attendre 30 minutes APRES le repas, c’est franchement hyper compliqué!

Conclusion : même si les premiers jours post-op ont été mouvementés, je suis ravie d’avoir été jusqu’au bout. Je mesure ma chance d’avoir eu droit à cette opération (et à son remboursement aussi, soyons honnêtes) et je suis bien décidée à reprendre un mode de vie normal et sain!

La suite…
J’ai dû arrêter la pilule car son absorption ne se faisait plus correctement. Je l’ai reprise dès J2 post-op, mais mes saignements se sont déclarés dans la foulée. Après 5 jours de prises équivalents à 5 jours de pertes abondantes, je me suis fait une raison et j’ai tout stoppé. On a discuté des options avec Pilou, et on en est vite arrivés à la conclusion qu’on serait juste « prudents » dans les mois à venir.
Je revois le chirurgien le 13 octobre prochain, j’aurai donc tout le loisir de lui poser mes questions de contraception vs. naturel histoire d’avoir un avis éclairé sur la chose.
Pilou m’a avoué hier qu’il pensait que je tomberai enceinte naturellement bientôt, et malgré le fait que je me persuade qu’on aura à nouveau recours à la PMA l’année prochaine, une partie de mes pensées s’échappent pour faire écho à celles de Pilou. J’imagine que l’avenir nous le dira…

Pour celles/ceux qui seraient intéressé(e)s par les détails des suites post-op ou autres, je vous invite à m’envoyer un mail à tinkieginieenpma[a]gmail.com

Vivement la suite de la suite 😉 !!!

Le 31 juillet 2017 : dernier rdv chir

Ça, c’est fait.

AKqrq

J’ai profité de mes vacances planifiées pour poser ce dernier rdv de suivi avec le chirurgien (parce que l’air de rien, mes fiches de salaires commencent à ressembler à du gruyère avec toutes mes absences depuis le début de l’année…).
Rdv relativement inutile si on me demande mon avis. A part attester avoir bien reçu le rapport positif de la psy, me répéter que je faisais des apnées, que j’avais un ratio bon/mauvais cholestérol à hurler, et que, du coup, mon dossier était en ordre et accepté pour remboursement de la mutuelle, je n’ai pas appris grand-chose.
Mais bon, c’est comme ça, il faut un quota de rdv divers et variés pour le dossier alors on la ferme, et on y va.

Enfin j’ai quand-même appris que j’avais repris 2kg (mais à ma décharge, le rdv était à 14h, donc juste après le déjeuner et sans passage aux toilettes – oui, très important le passage aux toilettes avant une pesée!).
Et que pour faciliter le travail du chirurgien, 15 jours avant l’opération, il me faudrait entamer un régime hyper-protéiné, rapport à la taille du foie qu’il faudrait idéalement réduire pour qu’il puisse trifouiller mon intérieur sans faire trop de dommages collatéraux.

 

Joie et bonheur, moi qui m’étais fait un petit rétro-planning des derniers plats que je voulais manger avant des mois de disette, vous imaginez bien ma déconvenue, mais soit, qu’il en soit ainsi.

Cela fait donc 1 semaine que j’ai démarré ce régime hyper-protéiné, qui devait normalement se composer de 3 repas « shakes » (avec légumes midi et soir) et 2 « collations » (soupe et café/thé non sucré).
Je brise le suspens immédiatement, j’ai tenu 24h à ce rythme-là. Le soir, j’ai été prise de nausées rien qu’en repensant à mon repas du midi (un sachet de « spaghettis bolo » lyophilisé). J’ai donc remanié le régime à ma sauce, à savoir 1 shake orange-fraise-banane le matin, 1 tasse de soupe à midi + 1 shake ou pudding protéiné et le soir, le repas plaisir mais light, 1 morceau de viande maigre et des légumes. Le tout arrosé d’1,5L d’eau et d’1 verre de coca zéro. Oui, je sais ce que vous vous dites… Si déjà elle est pas foutue de suivre un simple régime, qu’est-ce que ça va être après l’opération…
C’est ce que je me suis dit tout de suite aussi, mais sérieux, vous avez déjà goûté les fausses crêpes protéinées? Ou les fausses omelettes à diluer à l’eau? Rien que d’y penser, j’en ai la gerboulade qui me remonte…
Après l’opération, je serai certes limitée en quantité, mais pas en qualité, puisque je pourrai manger de la « vraie » nourriture!
3 biscottes avec fromage à tartiner ou confiture au matin, viande maigre mixée ou hachée avec purée et légumes mixés à midi, et re-biscottes le soir. Avec produit laitier ou jus de fruits en collation. Ça, c’est le programme des 2 premières semaines, ensuite, graduellement, je peux repasser au pain grillé, à la viande non hachée/mixée, pour en arriver 5 semaines après l’opération aux pâtes et riz. Le tout agrémenté de quelques heures de sport, et ça sera parfait 🙂

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Tinkie dans 6 mois… ou pas :-p

Tout cela ne m’effraie pas, que du contraire! Pilou me demande souvent si je n’ai pas peur, et je lui réponds invariablement la même chose, je n’ai pas peur, j’ai hâte!!! Il me taquine gentiment en me disant qu’il me reposera la question dans une semaine pour voir.

J’en suis donc à J-6 et… j’ai hâte!!!

Je n’aurai probablement plus l’occasion d’écrire un article d’ici-là, donc je vous donnerai des nouvelles après l’opération. Bisous, bisous!

Le 5 juin : rdv psy

Oui, je sais, sorry, ça date sérieusement maintenant, mais je tiens beaucoup raconter toutes les étapes de cette nouvelle aventure qu’est le by-pass.

Et si tu t’en rappelles encore, le 5 juin était bien un jour férié, mais comme j’ai beaucoup de chance (mouahahaha, elle est bonne celle-là), la psy que j’ai sélectionnée sur la liste qui m’avait été remise par l’hôpital était d’origine turque et s’en fichait donc un peu de la Pentecôte…

Je n’avais pas peur, je ne stressais pas, j’avais bien monté mon petit scénario dans ma tête : le choc de voir mon papa branché à une dizaine de machines pour le maintenir en vie, la lourde décision prise avec maman de le débrancher de ces mêmes machines, et la réflexion de mon Pilou « je ne veux jamais te voir dans cet état là »… les petites larmes qui vont bien avec tout ça, et bingo, c’était dans la poche!

MAIS…
Elle nous a accueilli dans son bureau, Pilou et moi (car elle était néerlandophone, et la consult psy en néerlandais, je le sentais pas du tout), et nous a expliqué comment allait se dérouler la consultation : ma situation personnelle, mon caractère, mes motivations, et quelques mots sur la situation post-op.
Fastoche me dis-je, presque comme un entretien d’embauche finalement.

Ma situation personnelle : en couple avec Pilou depuis 12 ans, mariés depuis 5 ans, pas d’enfant (ah-ah-ah), métier sédentaire.

Mon caractère : là, ça se complique. Si elle avait été une DRH, je sais ce que je lui aurai répondu : dynamique, organisée, faisant preuve de discrétion et oui, avouons-le, un tantinet bavarde-hihi. Sauf qu’elle est psy et que ce genre d’adjectifs fourre-tout ne la dupent pas. Du coup, désemparée, je me tourne vers Pilou et il prend la parole. Tinkie est une personne calme, elle ne stresse vraiment pas facilement. Elle n’exprime pas facilement ses émotions, elle garde beaucoup pour elle (et moi qui pensais le saouler avec mes histoires, je crois que je peux encore plus me lâcher en fait^^) et elle est surtout hyper sensible – merci mon Pilou d’amouuur ❤ SAUF que bis! Elle tique, elle estime que les personnes hyper sensibles et introverties sont « dangereuses » pour elles-mêmes et se font bouffer de l’intérieur par leurs émotions. Elle me demande comment je fais pour relâcher la pression, et là, je sors un truc magistral! Je lui dis que j’adore l’art, et que je me réfugie beaucoup dans la lecture, et la musique et que ça m’apaise beaucoup. J’aurai aussi la merveilleuse idée de mentionner mon micro-kiné d’enfer, et ça finit de la rassurer totalement.

On en arrive à mes motivations. Là, ça y est, je suis prête à tout déballer, accroche-toi à ton fauteuil Mme. La Psy, ça va dépoter! SAUF QUE ter! Avant même que je n’ai eu le temps d’ouvrir la bouche (et heureusement, tu vas comprendre pourquoi), elle nous explique que certaines personnes peuvent prendre la décision de se faire opérer sur un coup de tête, suite à un évènement traumatisant qu’elles auraient vécu récemment et que ça pouvait être dangereux de les laisser faire.

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Je le savais, je suis une dangereuse psychopathe

MERDE, vite, trouve quelque chose d’autre me souffle mon cerveau, et il faut croire que je suis vraiment déterminée à me faire opérer car en une seconde, j’ai un éclair de génie!
Je m’entends donc lui déballer l’horreur de ma maladie – tu sais Mme. La Psy, c’est vraiment pas cool les OPKs… on a plein de problèmes à cause d’eux… on souffre beaucoup, on perd nos beaux cheveux, on souffre d’angoisse et de dépression, on a un risque augmenté de succomber un jour à un accident cardiaque, ou de développer un cancer des ovaires, on n’arrive pas à faire des bébés mais on prend du poids quand même, beaucoup de poids et on arrive pas à en perdre (ou alors, juste un peu et puis c’est tout), on a des poils qui poussent partout (si si, partout, jte jure), et on a tellement de poils qu’on se trouve moche, et comme on se trouve moche on déprime, et on déprime tellement, qu’on a envie de manger, et comme on mange beaucoup trop de conchoncetés, on grossit, et on n’arrive pas à maigrir, et on déprime, et comme on déprime… Hein, ah oui, tu vois le tableau, oki, c’est cool!
Et c’est à ce moment-là que j’ai entendu le petit « clic » se faire dans son cerveau, et son visage changer, j’ai compris que j’avais gagné (oh oui, bon, je sais que c’était pas une bataille mais bon, on peut quand même s’auto-congratuler de temps à autre non?)

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Bref, on a discutaillé des derniers aspects – soutien pour et après l’opération, laisser le temps au corps de s’acclimater au changement et surtout, possibilité de voir des évènements passés ressurgir alors qu’on pensait en avoir fait le tour. Ça n’arrive pas à tout le monde apparemment, mais elle a déjà eu des cas.

La peur de reprendre du poids une fois que j’aurai atteint mon objectif est également un point qui me préoccupe particulièrement, je sais que je vais sans doute reprendre quelques kilos, je crois que c’est inévitable, mais il va falloir que je m’autorise à ne pas culpabiliser tout en restant vigilante pour ne pas que ces quelques kilos ne se transforment à nouveau en dizaines!

Le dernier rdv avec le chirurgien est prévu le 31 juillet, et l’opération n’est plus qu’à

J-50!!!

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